Malformations fœtales congénitales à Brazzaville : A propos de cinq cas

Les auteurs rapportent des cas de malformations fœtales congénitales colligés au laboratoire d'histologie­embryologie de la faculté des sciences de la santé de Brazzaville. L'objectif de cette étude est de rapporter tous les cas colligés. L'impact des malformations fœtales congénitales(MFC) au Congo Brazzaville a déjà été souligné dans des publications précédentes et sont ici rappelés. Les MFC représentent environ 5,09% des hospitalisations dans le service de néonatologie du CHU de Brazzaville. Le taux de létalité y est de 59,3%. Ces malformations graves n'ont pu être dépistées au stade anténatal par manque de diagnostic prénatal comme cela se fait actuellement en occident dans les centres pluridisciplinaires de diagnostic anténatal. Le dépistage anténatal est possible, en associant l'échographie an;ténatale systématique à respectivement 12, 22 et 32 semaines d'aménorrhées (SA) à d'autres paramètres : marqueurs sériques, âge des parents, caryotype fœtal et bilan infectieux. Les principales causes des MFC sont variables : génétiques (anomalies chromosomiques, syndromes polymalformatifs), infectieuses (toxoplasmose, rubéole, CMV), médicamenteuses (nitrofurantoïne, sulfonamides), environnementales (radioactivité, exposition à un toxique, pesticide), carences alimentaires (déficit en acide folique, avitaminose). Matériels et méthode : des fœtus dont les malformations ont été découvertes à la naissance dans diverses maternités de Brazzaville, ont été colligés dans cette étude rétrospective observationnelle descriptive. Ils ont été mesurés et pesés. Résultats : 1 cas de jumeaux conjoints dicéphales sysomiens thoracodymes, 4 cas de fœtus simples : arhinencephalie (ectrorhinie). + Omphalocèle, pleurosomie, cyclocéphalie, sirénomélie. Leur poids moyen à la naissance était de 2,650 Kg. Conclusion : Les malformations fœtales congénitales sont des pathologies qui présentent un intérêt aussi bien par leur fréquence, que par leur lourdeur médicale et le devenir de l'enfant. La majorité d'entre elles sont diagnosticables au 2ème trimestre de grossesses et sont souvent en rapport avec des anomalies chromosomiques. Le pourcentage non négligeable des MFC

Bilan de trois annees de consultation gynecologique (1985-1987) sur la sterilite conjugale a l'Hopital Central des Armees Pierre MOBENGO: a propos de 75 couples. [Resume]

Au cours de la periode allant de 1985 a 1987; 255 couples ont consulte pour sterilite. Plus de 30 pour cent d'entre eux ont ete suivis regulierement. Les resultats obtenus ont montre que la femme etait seule responsable de la sterilite dans 54 pour cent des cas; et l'homme dans 30 pour cent des cas. Le role de l'infection est predominant puisque plus de 90 pour cent des sterilites masculines ou feminines sont d'origine infectieuse. Cette infection a ete contactee au decours d'une interruption volontaire de grossesse pratiquee le plus souvent dans des conditions socio-sanitaires precaires; en dehors de toute couverture hospitaliere; mais aussi liee aux maladies a transmissions sexuelles. Le but vise par les auteurs est de rechercher les facteurs etio-epidemiologiques de la sterilite de couple en attirant particulierement l'attention sur l'importance de la prophylaxie contre les maladies a transmission sexuelle; et sur les dangers de l'avortement provoque ou interruption volontaire de grossesse

Les complications du post-abortum en milieu gyneco-obstetrical de l'Hopital Central des Armees Pierre MOBENGO: a propos de 250 cas colliges de 1985 a 1987. [Resume]

Les auteurs rapportent 250 cas d'avortements provoques recenses de 1985 a 1987 dans le service de Gyneco-Obstetrique de l'Hopital Central des Armees Pierre MOBENGO. Ils ont selectionne 668 cas d'avortement dont 418 spontanes et 250 provoques clandestins; seuls ces derniers ont fait l'objet de cette enquete. Celle-ci concerne l'avortement clandestin pratique par un personnel non medical; mais aussi par des infirmiers et malheureusement quelques mededecins inexperimentes et les patientes elles-memes. Les statistiques hospitalieres ne semblent pas du tout refleter la realite; car de nombreux cas d'avortements provoques n'ont pas ete declares comme tels a cause des poursuites civiles et judiciaires possibles. L'analyse de la situation des patientes admises pour ce motif rapporte les resultats suivants: Les avortements clandestins constituent un motif de consultaion a l'Hopital Central des Armees; et representent le quart des hospitalisations du service de Gynecologie; les tranches d'age les plus concernees sont celles comprises entre 19 et 23 ans et de 24 et 28 ans; les moyens abortifs utilises par la majorite des patientes sont mecaniques et medicamentaux. la guerison se fait aux prix de nombreuses sequelles psycho-organiques: la moitie de ces patientes consultent ulterieurement pour sterilite secondaire; troubles du cycle; et troubles de la personnalite